Une progression constante du prix des forêts depuis 1998

Le prix moyen des forêts en France a connu une hausse régulière au cours des 28 dernières années. Entre 1998 et 2024, il est passé de 2 140 €/ha à 4 850 €/ha, soit une progression de +122 %. Cela représente une augmentation annuelle moyenne de 3,0 %.

Une classe d’actifs résiliente

Même durant les crises économiques, la forêt a montré une grande stabilité. Par exemple, pendant la crise des subprimes entre 2008 et 2010, les prix ont continué d’augmenter. Cette évolution confirme que la forêt joue un rôle de valeur refuge et offre une certaine protection contre l’inflation.

Des écarts de prix selon les régions

Le prix des forêts varie fortement selon la localisation. Le bassin parisien et le nord de la France affichent les niveaux les plus élevés. En revanche, certaines régions rurales du sud-ouest ou du centre restent plus accessibles.

Marché forestier 2024 : des données clés

En 2024, le prix moyen des forêts atteint 4 850 € par hectare, avec une hausse de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de transactions reste stable, autour de 21 800 ventes pour une surface totale de 148 700 hectares. Cela représente un chiffre d’affaires de 2,02 milliards d’euros.

Une surface moyenne en baisse

La surface moyenne par vente est de 6,8 hectares. Ce chiffre traduit la rareté croissante des grandes parcelles. La majorité des ventes concernent des forêts de moins de 10 hectares. Les massifs de plus de 100 hectares sont très rares, ce qui accentue leur caractère stratégique et patrimonial.

Une offre morcelée, une demande en hausse

Le foncier forestier est de plus en plus fragmenté. Cette tendance limite les opportunités d’acquisition de grandes surfaces et renforce la concurrence. Pourtant, la demande reste soutenue.

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Quelles perspectives pour les prochaines années ?

Plusieurs facteurs laissent penser que la hausse des prix forestiers devrait se poursuivre :

• Depuis la crise du Covid, de nombreux urbains recherchent un lien avec la nature.
• L’essor de l’économie du carbone pousse à investir dans le reboisement et la gestion durable.
• Les Groupements Forestiers d’Investissement (GFI) continuent de mobiliser des capitaux pour les grandes forêts.
• L’instabilité géopolitique et financière renforce l’attrait des valeurs refuges tangibles.

La forêt répond à ces attentes. Elle est résiliente, peu corrélée aux marchés boursiers, et permet de diversifier un patrimoine de manière durable.

Article rédigé par Xavier Roussey : Directeur technique chez TerrAgree.